Un homme à la mer sauvé en pleine nuit dans le Golfe du Morbihan après la Semaine du Golfe.

Dans la rivière d’Au­ray, près du port du Bono, un groupe d’amis termine un repas, qui s’est prolongé tard dans la nuit. Alors qu’ils embarquent dans une annexe pour retour­ner sur un autre voilier, deux hommes d’une soixan­taine d’an­nées chutent à la mer. Il est alors minuit vingt, et leurs équi­piers appellent le CROSS Etel qui diffuse un message de détresse MAYDAY RELAY.

A l’autre bout du Golfe, vers Rogue­das, la SNS 277 « Président Charles Pilor­get » est déjà enga­gée. L’équi­page, habi­tué aux navi­ga­tions nocturnes, inter­rompt son opéra­tion sur demande du CROSS et se déroute pour traver­ser le Golfe du Morbi­han par nuit noire. A bord se trouvent les cano­tiers de la station, ainsi qu’un équi­pier secou­riste du CFI de Rennes, qui venait de termi­ner un poste de secours à terre pour l’évé­ne­ment. Une fois sur zone, la vedette a embarqué un sauve­teur côtier des pompiers de Vannes qui se trou­vait à terre. Le semi-rigide SNS 739 « Patron Alain Lamou­reux » a égale­ment été dépê­ché depuis Port Blanc pour renfor­cer les secours.

Au bout d’une quin­zaine de minutes, les phares de recherche de la SNS 277 repèrent une tête flot­tant dans l’eau. La victime, incons­ciente, a été ralen­tie dans sa dérive, prise dans des instal­la­tions de culture marine. Immé­dia­te­ment prise en charge, elle est réani­mée à bord de la vedette qui fait route sur le port du Parun, où le chef de groupe des pompiers ainsi que le VSAV attendent, rapi­de­ment rejoint par le SMUR de l’hô­pi­tal de Vannes.

Dans le même temps, le semi-rigide SNS 739 retrouve le second indi­vidu à bord d’une annexe, et qui a réussi à s’amar­rer à couple d’un voilier au mouillage. Il est lui aussi ramené au port après avis du méde­cin, et pris en charge par les pompiers.

La victime, souf­frant d’hy­po­ther­mie sévère, a été trans­fé­rée à l’hô­pi­tal de Vannes. À son arri­vée aux urgences, sa tempé­ra­ture corpo­relle n’était plus que de 30°C. 

L’in­ter­ven­tion s’est termi­née vers 2h45, suivie du nettoyage de la vedette, de la réor­ga­ni­sa­tion des kits de premiers secours et d’un débrie­fing. Nos sauve­teurs ont pu se coucher vers 4 heures du matin.